Revenir à l’écriture, parce que ce monde m'étourdit
- Nathalie Albertini
- 5 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 avr.

Je reviens ici parce que j’en ai besoin. Parce que le monde, en ce moment, me donne un peu le vertige.
J’observe, je lis, j’écoute – et partout, j’entends la peur. Des gouvernements qui ne parlent que d’économies, de croissance, de marchés à rassurer. Des tarifs et des contre-tarifs, des élections, des promesses des insultes. Le bruit prend toute la place. Des mots froids pour des réalités brûlantes. Pendant ce temps-là, les gens s’épuisent. Les familles galèrent. Les corps trinquent. Et les émotions ? Elles s’entassent dans un coin, parce qu’on n’a plus le temps, plus l’espace. Je résiste moi aussi en tentant de rendre ma vie positive et utile. Je prends soin des autres, j'essaye de trouver du sens dans le tumulte et le rythme fou qui m'entraîne malgré moi dans une course à la performance, aux gains, à la recherche du fichu bonheur. Mais je sais que ce mouvement est une illusion.
Alors j’ai envie de rouvrir cet endroit. Mon petit coin d’écriture. Pas pour crier plus fort que le tumulte, mais pour murmurer autrement. Pour parler de justice, de soin, de corps, de parentalité, de liens, de vulnérabilité – toutes ces choses qu’on planque sous le tapis, mais qui tiennent le monde debout.
Je ne promets pas une cadence folle. Mais j’ai envie de dire ce qui me traverse, de poser des mots là où ça coince, là où ça fait mal ou là où ça fait du bien. Écrire, c’est ma manière à moi de respirer. Et peut-être, parfois, de tendre la main.
Merci d’être là.
On se retrouve très vite.
Nathalie
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